• Houlalalalalalalalalalalala....

    C'est chaud, c'est chaud, c'est chaud..
    Comme Normand Brathwait pis son Piment.
    Demain, le grand jour des retrouvailles comme dins films! Pis là, je serai pas devant ma TV à manger des chips pis à envier l'actrice qui retrouve son Matthew Broderick  15 ans plus tard. Non, non, non , mes amis! Je serai l'actrice de mon roman savon, je me frotterai de corps gras et j'émulsionerai de luxure.
    Fuck off Alexandre Jardin avec ta Lynda Lemay pis ta Fanfan, moi au moins je fais pas juste écrire des belles histoires qui se peuvent pas, j'les provoque moi, j'les crées, je suis créatrice d'amour possible, génitrice de béguin, provocatrice de passion et briseuse de ménage.
    Qui peut se vanter d'avoir une vie aussi trépidante que la mienne?
    Oh que ça va être beau! Je trépigne d'impatience...
    Tellement excité que je me suis assise sur mon bagel Tim-Matin....
    Je vais mettre le paquet demain, je serai somptueuse comme une cendrillon avec sa grosse robe...

    À suivre.....


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  • Mon Titanic-pas-de-Léonardo-Dicaprio

      

    Je vous ai manqué, je sais. Vous avez pleuré à chaudes larmes devant votre écran, je sais. Vous avez crié et manifesté, je sais. Je n’ai pas répondu à votre cri du cœur, je sais.
    Vous devrez vous habituer mes beaux enfants, car il est temps, pour vous, de couper le cordon qui nous unit quotidiennement.
    Parce que…………………..
    Je farandole et je fête foraine mes amis! Je recommence à vivre ailleurs que devant mon ordinateur!
    Très occupée à m’enfarger dans le piège de la séduction!

    Je vous raconte :
    Samedi, jour de congé de bébé, je m’ennuie. Je me sens un peu rintintin ces temps-ci et j’ai besoin d’un peu de rebondissements, d'un peu de ping pong…  Les derniers poilus que j’ai rencontrés ont pris leurs jambes à leur cou. Avec raison. Se faire vomir un mal de vivre en pleine face dès le premier soir : ça fait peur. Y’a de quoi fuir à grand galop… Il faut y aller molo avec le vomi, ça se digère mieux à petite dose, mélangé avec un peu de pablum

    J’ouvre mon carnet d’adresses moderne, fais le tour de mes centaines d’amis virtuels; si je meurs demain seront-ils tous présents à mon enterrement? Imaginez le gros pow-wow d’amis, comme des funérailles nationales de plein de monde que j’ai vu juste une fois à 3 ans ou à 3 h du matin…
    Je tombe sur le beau frisé que j’ai connu au lycée; j’aime ça ce mot-là , lycée, on a comme le feeling d’une traduction de film américain avec Poly Shore…  Ça donne de la saveur à ma recette, c’est le glutamate mono sodique des mots de mon récit.

    Vive les correspondances modernes, pas besoin d’envoyer un pigeon pis d’attendre qu’il revienne, avec une couple de plumes en moins, pour avoir une réponse… Tout de suite, right now, pas de niaisage, pas de tatawinage…
    Il est en ligne. Je me lance.

    J’affiche mes couleurs, pas de bonjour.

    -Falope- Je te courtise
    -Frisé-
    Wow ! Falope ! Ça fait un bail ! Genre 15 ans ?
    -Falope-
    Je te courtise et je t’invite à prendre un verre
    -Frisé- Mais j’ai une amoureuse…
    -Falope-
    Ben ça t’en prendrait une deuxième…
    -Frisé-……..
    -Falope-………
    -Frisé-Je reviens de Montréal mercredi…

    I feel like Falope

    Degré de difficulté : nul
    Degré de résistance : nul itou

     J’ai hâte de voir de quoi il a d’l’air  15 ans plus tard... C’est peut-être rendu un gros mononcle jauni. Peut-être pas… Peut-être qu’il est encore beau comme dans le temps… Peut-être que c’est le début d’une belle histoire d’amour comme dins livres d’Alexandre Jardin que je n’arrête pas d’envoyer chier à qui mieux mieux. Peut-être que ça existe dans le fond les belles histoires, mais que c’est moi qui fucke le chien dans sa niche, qui tue le poussin dans son œuf...
    C’est peut-être la pointe de l’iceberg d’une grande épopée burlesque ou d’un beau conte de grosse fée marraine…

    C’est à suivre. Mon Titanic-pas-de-Léonardo-Dicaprio devrait lui rentrer dedans mercredi soir.

    En attendant, je m’entraine et je m’épile.
    Pas de vomi, pas de poutine pis pas de Root beer.


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  •   

    J'suis plus une maternité.
    Fini le splish splash de lait maternel.
    J’ai donné ma dernière tétée hier en même temps que j’ai reçu mon dernier chèque.
    Je suis guérie de mon accouchement, je me suis suffisamment convalescée, mon médecin m’a inspectée pis tout est beau, beau, beau, j’ai bien guéri, mes points sont beaux, beaux, beaux, pas de chance qu’ils ouvrent par accident pendant que je travaille. Pas de dégât à l’horizon.  
    Pus de trace du passage de la tourtière, juste une p’tite bedaine molle pis des seins pendants.
    Je continue mon programme d’entrainement entre deux root beer pis deux poutines pis je fais du yoya pour soulager mon post partum. Y’est long en crisse mon post partum. Une vie de post partum, une éternité de post partum, un post partum posthume pis un post partum post mortem.

    C’est le retour à la réalité, je me suis assez prélassée d’éducation, la croquette fait des beaux sourires, y se tient debout, y dit papa, y fait des pets avec sa bouche pis y dort, chie, mange à des heures régulières. J’ai fait ma part, je lui ai donné suffisamment de stimulation…
    Pus le temps de niaiser avec  ça, on passe à une autre étape de vie, on doit grimper l’échelle sociale asteure.

    Après un an, on s’est assez occupé de notre croquette, c’est le temps de faire notre part, de rembourser notre congé de maternité, de donner de la job aux éducatrices débordées pis sous-payées, de faire rouler l’économie pis de swigner le p’tit à garderie…

    Tu vas aimer ça la garderie, mon bébé, même si t’es p’tit. Tu vas te faire plein de beaux p’tits amis, tu vas avoir plein de beaux p’tits jouets pis tu vas ramener pleins de belles p’tites maladies.  

    Beubye mon tit homme, on se reverra quand maman aura un peu de temps à te consacrer si est pas trop fatiguée…


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  • I sing in the rain, vieux chnok..

      

    Hier, mon grand-père est mort l’année passée.

    Grosse vie malheureuse de vieux papi pas content.

    On l’a pas vue passer ben ben les dernières années, on l’avait quasiment oublié, comme disparu dans le crotté de la ville.
    Y’a fait son gros bonhomme de chemin ailleurs que dans notre jardin.
    Y’a fait ça tu seul comme un grand dans son lit avec son angine pis ses guenilles. Y’a décidé que c’était le temps d’arrêter de boire, que c’était le temps de manger des nuages asteure.
    C’était un discret le grand-père. Il s’échappait pis il l’échappait.
    C’t’un visionnaire de garde-robe qui a jamais sorti sa robe de son garde-robe.
    Trop pissou.
    Y’a flopé avec ses j’ t’aime. 
    C’tait un fantôme.
    C’tait le Casper qui a jamais rencontré son Gostbusters.
    Il se faufilait dans les murs, il se fondait dans laine minérale,  y passait dins tuyaux de la maison, on le perdait dans des litres de liquide, y disparaissait, y se digérait pis y se noyait.
    C’était un malheureux, y sentait le vieux parfum. C’tait un vieil abat-jour.
    On l’aimait pareil le vieux.
    Le problème, c’est que plus on l’aimait pis plus on le revoyait jamais.
    Y disparaissait de l’amour.
    C’tait un magicien. C’t’un comique, un illusionniste, y disparaissait de l’amour pendant cinq ans pis un matin on recevait un téléphone, c’était lui, comme si de rien n’était, y nous parlait de sa soupe... Y nous disait qu’y faisait une soupe pis y raccrochait. Pas de nouvelles pendant deux ans. Pas trop de question, juste l’habitude…

    Vieille affaire de mousse aux crevettes.
    Tu cassais de la céramique. T'étais le meilleur. T’aurais pu être le meilleur des p’tits constructeurs, mais tu t’es enfargé dans ton goulot.
    Plus de mousse aux crevettes pis plus de p'tits gâteaux aux cerises... 
    Un régime de goulot.

    T’avais oublié de mourir dans ta vie. Tu t’étais pas mis d’argent de côté pour ta mort de nono. On est resté pogné avec ta facture, une mort à crédit pour ta vie pas d’intérêt.
    Je ne suis même pas allée te voir pour ta dernière barouette. 
    J’ai même pas viré une dernière chaloupe avec toi, vieux chnok.
    On s’aimait tellement toi pis moi, tu me racontais des histoires de niaiseries de la vie pis moi je buvais tes paroles de papi... 

     
    La dernière fois que je t’ai vu, tu faisais du pouce, tu étais assis sur une caisse de bière sur le coin d’une rue pas propre pis tu m’as pas reconnu…  Je t’ai garroché une couple de cennes, j’ai regardé ton mal de vivre en pleine face pis j’t’ai varlopé  une charrue d’amour pour que tu dégrises, que tu te réveilles pis que tu vois le lift de famille que t’as pas pogné, que t’as manqué.

    Ta façon à toi de dire j’t’aime, c’était de faire de la peine.

    C’est à ton tour de brailler dins nuages asteure.
    De brailler toute la bière que t’as ingurgitée dans ta vie de misérable.
     

    Il pleut du St-Raphael pis de la bière depuis un an. Les dépanneurs  ont  fermé, pus besoin de payer pour boire. On ouvre la bouche au ciel, on chante pis on danse d’ivresse grâce à toi....

      

    I sing in the rain vieux chnok que j’aime.


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                           Sherbrooke pis son look..

     Dans ma ville y'en a, du style!

     

    Du style sur les 4 pôles.

     

    Ça prend une boussole pour trouver son style à Sherbrooke. Nord, Sud, Est, Ouest…

     

     Le nord, c'est le plus cool, c'est la haute couture de la ville, ça prend ben du cash pour vivre   facque le monde a plus d'argent pour s'acheter un style, y sont pas cheaps comme moi... C'est là qu'on trouve les plus grosses maisons sur les rues avec des noms de la royauté pis de la poésie. Ça donne du prestige pis de la valeur aux grosses chiottes, ça, des noms de poètes. Les gens du nord se promènent au bois Becket ou font le tour du lac avec leur chien toiletté pis leur manteau griffé. Ils sortent coiffés, maquillés, toilettés pour faire leur épicerie au Végé...

     

    Le sud, c'est le ghetto de la ville. C'est le style avec un accent plein de couleurs. C'est la mondialisation de la rue Dunant pis des taxis. J'en parle pas trop, je veux pas avoir de problèmes : j'ai peur des empanadas pis des kirpans.

     

    L'est, ben l’est… C'est… L'est… Ils commencent juste à se faire tatouer des manches sur les bras. Les enfants y'ont plus de morve au nez dans l'est. Les filles ont des chandails de Coyote Ugly pis les gars, des chemises avec des flammes pis des signes chinois. C'est les derniers de la ville à recevoir la mode. C’est parce qu’il faut prendre une chaloupe pour se rendre dans l'est de la ville.. Pis transporter une mode en chaloupe, ça va pas ben... Des fois ça chavire... Y'ont souvent des inondations de ce côté-là de la rivière, facque y sont plus occupés à pas se noyer qu'à s'habiller...

     

     L'ouest c'est cool aussi, sauf la rue Short pis la rue Larocque. L'ouest c'est autant le centre-ville que l'université. Là t'en as du style, du style de partout dans l'Québec : de l'Abitibi au Témiscouata pis de Gatineau à Ottawa. C'est dins casiers de l'université qu'il faut magasiner parce que c'est là que c'est le plus diversifié. Pourquoi courir le Carrefour de l’Estrie quand on peut avoir le Centre Eaton et la Place Laurier? Même pas besoin de se déplacer! 

     

     Le centre-ville ça look en criss. C'est Kitsch, Pieces, Vilaine, Glorius pis Belle et Rebelle. Le soir c'est le Tapageur, le Ciboire pis le Boquébière. Avant une heure du matin y'en a du style au centre-ville, mais après ça, si on est pas vendredi, vous risquez de pas en trouver… Sauf le style de Gaëlle Leroyer, lui, vous risquez de le croiser, y sera pas couché...

     

     

     


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